Une représentation excellente du climat de
paranoïa instaurée durant la guerre froide. Le scénario est
intelligent. Mais difficile au final de tirer de véritables
conclusions quant aux prises de positions des auteurs du film car ce
dernier présente dos à dos deux doctrines antagonistes : le
communisme et l’extrême droite. "Un crime dans tête" peut paraître
un peu simpliste dans son scénario mais reste de loin un très grand
thriller politique.
Peu de films ont un tel équilibre entre
l'Hollywood de l'âge d'or et le Nouvel Hollywood. Ce film reprend
des codes classiques (pour l'époque) pour en installer de plus
novateurs. En résumé, Un Crime dans la tête est l'un des meilleurs
thrillers politiques jamais tournés, certes à prendre pour son
époque, mais toujours aussi efficace pour qui veut le voir.
Un thriller en pleine guerre froide où
une compagnie est capturée pendant la guerre de Corée et subit un
lavage de cerveau avant d'être renvoyée aux U.S. Avec ce film très
bien réalisé, Frankenheimer s'offre une belle critique de la
politique (et du Maccarthysme) et du pouvoir de manipulation des
media.
Premier film du genre
politique-fiction,"Un crime dans la tête" fait froid dans le dos,
racontant comment un soldat est conditionné par les communistes lors
de la guerre de Corée afin qu'il devienne une véritable machine à
tuer. Le scénario est diablement bien écrit et Frankenheimer sait le
mettre en scène avec suffisamment de tension et de nervosité pour
maintenir l'attention du spectateur pendant tout le film. Les
cadrages sont serrés, la photographie est superbe et rien n'est
laissé au hasard.
John Frankenheimer dirige d'une main de
maître cette charge anti-communiste,et anti-extrême droite renvoyant
ces deux courants dos à dos. Superbes prestations d'Angela Lansbury
en mère maléfique et Janet Leigh en mystérieuse inconnue.
Frankenheimer distille son parfait d'humour noir, son non-sens
exquis et cette manière de faire d'un cauchemar éveillé une réalité
réfrigérante et prémonitoire. Exemplaire.
Un thriller politique original et en avance sur son temps qui
sort en pleine crise de Cuba et un an avant l'assassinat de JFK.
Mais malgré son concept intéressant, l'intrigue est par moment
décousue, voire artificielle. Néanmoins, l'ensemble est très bien
mis en scène. Frank Sinatra et Laurence Harvey sont remarquables, la
photographie est soignée et donne un ton oppressant au film avec une
bonne critique des extrémismes, Une réussite, malgré quelques
défauts.
Un film plus qu’audacieux pour l’époque. Dommage que cette
audace se dissolve au fur et à mesure du temps car l’histoire était
tout simplement excitante et le rendu de certaines scènes
garantissaient une atmosphère assez décalée. Dommage donc de ne pas
être tombé sur un film jusqu’au-boutiste, car le plaisir était là et
le potentiel encore plus…
Un scénario très intéressant accompagné par de bons acteurs
mais plombé par la lenteur insoutenable du rythme ce qui fait que de
nombreux spectateurs finissent par décrocher complètement à un
moment donné.
Le positionnement idéologique du film est des plus bancals.
Tandis que la mise en scène soignée de John Frankenheimer accentue
le ton pessimiste du film, les interprétations de Frank Sinatra et
Laurence Harvey aident à rendre le suspense plus intense qu’il ne
l’est réellement dans cette intrigue qui relève finalement presque
davantage du fantastique que du film d’espionnage classique.
Scénario paranoïaque qui aurait mérité
un développement moins grotesque que dans cette daube absolue où des
grandes vedettes (Lansbury, Sinatra, Leigh, Harvey) pataugent et
s'embourbent. Fankenheimer jouissant d'une bonne réputation
semble-t-il, la critique trouve ce navet comestible !
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