Fiche 188
n°188 | |
" Les
vestiges du jour "
(1994)-(Am,An)-( 2h14 ) - Drame historico-sentimental
Réal. : James Ivory
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Pas de doute : on est chez James Ivory, là où tout est parfait, propre, élégant, sans faute de goût : certains adorent, d'autre moins. Je dois pourtant reconnaître que même si je ne suis pas le premier fan de ce genre de cinéma, « Les Vestiges du jour » est une oeuvre qui a su me toucher par sa subtilité, sa capacité à mettre en avant les non-dits, à construire une relation tout en nuances entre les deux principaux protagonistes, mais aussi les autres personnages présents au domaine Darlington. Il y a des films intemporels, touchés par la grâce à tout niveau. Les vestiges du jour est de ceux là. Et si le film a pour sujet principal une histoire d’amour, il aborde des sujets aussi passionnants que les relations internationales avant la seconde guerre mondiale, l’anti-sémitisme en Angleterre ou encore la hiérarchie et la loyauté. Chaque scène est un joyau et que dire de la scène du livre! Un film à voir absolument. La description et la déchéance de l'aristocratie anglaise et de son mode de vie à travers l'expérience de son personnel. Histoire entre un homme et une femme : l'inavouable amour de deux esprits trempés, prisonniers de leur fonction sociale. Résultat : l'un des plus grands films qu'il m'ait été donné de voir. Ce film est un chef-d'œuvre de délicatesse et de justesse... Anthony Hopkins y est grandiose dans son rôle de majordome. Les questions abordées par l'histoire sont profondes : la conscience, la psyché, la culpabilité, auxquelles est ajoutée une pointe de rapports de classe. Malgré ces thèmes qui auraient pu s'entremêler dans un métrage indigeste, le film ne tombe jamais dans le trop plein et respire l'authenticité à chaque plan. Magnifique duo pour une magnifique histoire. A l'époque de l'entre deux-guerres, où le nazisme commence à monter et à effrayer, un majordome fait son devoir, ne vit que pour satisfaire son maître, ne fait que servir, servir, servir, au point de passer à côté de la chance de sa vie d'être enfin heureux. Tout est dans la subtilité, dans les regards. Anthony Hopkins est excellent. Un film magnifique à voir absolument, le paquet de mouchoirs à portée de mains ! Un film poignant et cruel sur le renoncement de soi , au nom des conventions sociales, par le plus british des cinéastes américains. Chez James Ivory, tout est clean, un peu rigide, guindé, empesé, suranné et morose, il le prouve encore magistralement dans cette oeuvre à la tristesse refoulée et douloureuse, renforcée par l'osmose parfaite entre les 2 interprètes principaux. Dans cette ambiance très britannique, Anthony Hopkins démontre encore une fois son immense talent de comédien en faisant preuve d'un jeu contenu absolument bouleversant.
De bons dialogues, un scénario original, un film soigné...Dommage cependant que le film soit aussi long car il manque de rythme. De plus la fin du film laisse un goût d'inachevé. L'histoire est bien amenée, Le scénario usant de l'anglais le plus soutenu sied au grand Anthony Hopkins et nous plongeons derrière le rideau de l'aristocratie pour y découvrir la vie des domestiques qui font preuve de tout autant d'honneur, de droiture, de distinction et de soin que leur employeurs si ce n'est plus... si ce n'est trop... L'on a envie de percer l'intimité d'Anthony Hopkins a travers Emma Thomson qui se lie de passion pour lui mais il n'en sera rien et c'est le bemol du film. L'attente est longue jusqu'a cet instant et la deception lourde quand vient le generique et pourtant il y avait matière ! Un bon film avec des acteurs plus que convaincants. On ne peut s'empêcher d'être déçu par la fin mais en même temps, on s'y attendait un peu. Du coup on reste sur sa faim à se dire tout ça pour ça ! Une histoire sans grand bouleversement mais bien raconté et qui fait réfléchir sur certains aspects de la condition humaine, cependant le sujet du film est trop faible pour lui accorder meilleure note bien que les acteurs y jouent leurs rôles avec dextérité.
Un film fait de non-dits. Tellement de non-dits que l'on a du mal à savoir quelque chose des sentiments réels du majordome. Et ce film est d'une longueur, il ne s'y passe pratiquement rien. Déçu par rapport aux critiques que j'avais lues. Chouettes acteurs qu'on a là, dites-moi ! et... mille millions de mille sabords, je me suis encore endormi, 5 mn après le début. J'ai repris en avance rapide et ça m'a pris quand même un certain temps, eu égard à la durée de ce long-métrage qui semble ne devoir jamais se terminer. D'ailleurs, à voir tous ces nobliaux et leur suite de larbins déblatérer sans fin d'un bout à l'autre du film, on ne saurait dire à quel moment on se trouve : on pourrait remonter tout ça dans le désordre et à l'envers qu'on y verrait que du feu. Cette galerie de gens compassés qui défilent comme des tortues et cette pédanterie omniprésente mériteraient de figurer dans le livre des records intergalactiques.
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