Fiche 1741
n°1741 | |
" La
décade prodigieuse "
(1971)-(Fr,It)(1h50) - Thriller à énigme
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Considéré comme un échec par Chabrol lui-même, ce film reste malgré tout intéressant. Certes, Marlène Jobert n'est pas Catherine Deneuve ; Orson Welles est traduit de manière approximative ; le film est un peu lent. Mais l'ensemble reste cohérent. Les interprétations de Michel Piccoli et d'Anthony Perkins sont remarquables. La psychologie des personnages est étudiée de manière assez précise et la symbolique du film est très forte. Un film de bonne facture, bien meilleur que l'affreux Docteur Popaul sorti l'année suivante. Très bon film au casting improbable, Orson welles déïfié incarne parfaitement le role que Chabrol lui avait réservé depuis longtemps. Même si cette histoire de magnat tout puissant est un peu tirée par les cheveux, l'étude des relations entre les personnages reste passionnante. Drame familial : le fils est amoureuxde la femme de son père. Le personnage joué par Orson Welles est inoubliable en patriarche impitoyable
Les 20 premières minutes sont assez longues (assez ennuyeuses il faut le dire) mais celles-ci passées, La Décade prodigieuse commence à attirer notre attention mais ce pseudo-thriller n'est jamais totalement prenant. Michel Piccoli s'en sort le mieux dans cet étrange film de Claude Chabrol. La fin est assez réussie et sinistre.
Impossible d'accrocher, il semble qu'il y ait une malédiction Anthony Perkins qui pèse sur les réalisateurs les obligeant à rendre des copies d'une lourdeur infinie dès que celui ci apparaît dans un film. Tout au long de sa carrière cinématographique, Claude Chabrol alterna le bon et le moins bon. Cette "Décade prodigieuse" n'échappe pas, hélas, à cette malédiction. Certes, on pourra toujours souligner l'exceptionnelle densité du casting, mais jamais bons acteurs ne firent bon film. Scénario trop alambiqué, lourdeurs, ennuis et peu d'intérêts finissent par venir à bout même des meilleurs. Orson Welles semble même finir par se désintéresser du sujet... Un des pires films de Chabrol, peut-être bien, en effet, mais je n'ai jamais été un grand fana de ses films, tous plus ou moins basés sur la bourgeoisie... Distribution de rêve, rarement vu ça chez Chabrol. Pensez donc, Welles, Perkins, Piccoli, Jobert...L'histoire est plus qu'intéressante, reste juste le fait que la mise en scène chabrolienne, la mécanique propre au réalisateur, cette fois-ci s'enraye lamentablement. Bref, pour rester poli, on se fait ch... assez souvent en visionnant ce film, qui aurait pu, en fait, être non pas son pire, mais son meilleur film.
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