Un bon film d’espionnage qui nous
entraîne de Marrakech à Londres au travers d'une intrigue solide. Le
casting emmené par James Stewart est très convaincant, on note
d’ailleurs la présence de notre Frenchie Daniel Gélin, qui s’en sort
brillamment. Les scènes mémorables sont nombreuses, la séquence du
Royal Albert Hall, notamment, constitue un moment d'anthologie. Un
film intense dans lequel Hitchcock nous offre encore une belle leçon
de cinéma !
Chef d’œuvre ! Tout est parfaitement
maîtrisé, rien n'est gratuit, rien n'est laissé au hasard. Les
acteurs sont superbement maîtrisé, Stewart est parfait, Doris Day
étonnante. Ça démarre tout de suite et les actions s'enchaînent sans
discontinuer avec leur cortège de surprise, de retournement de
situations et bien sûr de suspense. On notera le rôle majeur de la
musique avec l'orchestre de Bernard Herman s'interprétant lui même,
et la chanson "Que sera sera (qui devint un tube). Une petite
curiosité : On pouvait à l'époque se moquer des femmes voilées en se
demandant comme le fait Hitchcock au début du film si "elles
s'alimentent par intraveineuses" sans risquer une fatwa ! O tempora
o mores !
Si l’original (1934) se déroulait en
Suisse, cette nouvelle œuvre se déroule (en partie) en Afrique du
Nord, plus précisément à Marrakech. On y découvre un Maroc différent
de celui d’aujourd’hui, cinquante ans en arrière, on constate que ce
pays a gardé tout son charme. Seul frenchy présent dans le film :
Daniel Gélin, qui remplace son prédécesseur, un certain Pierre
Fresnay. Comme toujours, on retrouve la même sensation de mystère,
d’énigme et de suspens comme sait nous le rendre Alfred Hitchcock en
dirigeant un tandem parfais et remarquable tout au long du film :
James Stewart & Doris Day (qui, grâce à son interprétation a permis
au film de remporter un Oscar de la Meilleur Chanson).
Un Hitchcock de très bonne facture. On a
ce qu'il faut de suspense, de tension et d'humour, encore une fois
Hitchcock impressionne avec sa maîtrise et donne naissance à
quelques scènes mythiques. James Stewart et Doris Day, assez
éloignée de la blonde hitchcockienne classique, sont parfaits (as
usual). Le seul défaut c'est qu'il y a quelques longueurs, surtout
dans la deuxième partie.
Grande maestria pour cet ultra classique
de la cinéphile mondiale. Un suspense mordant en subtilité, sur des
éléments simples mais d'une grande efficacité. Des fausses pistes
pour les novices et l'art majestueux de la direction d'acteur. C'est
superbe.
La première partie, au Maroc, est à mon sens la plus
intéressante du film, l'intrigue se met en place, il y a beaucoup
d'humour, notamment au restaurant avec un James Stewart ayant du mal
avec les coutumes locales. Après le film reste intéressant jusqu'au
bout, mais sans être non plus le plus captivant des films
d'Hitchcock.
Le film se découpe en deux parties , la première qui se
déroule a Marrakech et la seconde a Londres , la première est bien
meilleur car la seconde partie a tendance a être beaucoup plus lente
et ennuyeuse . L'intrigue se dévoile rapidement et ne laisse que peu
de suspense et la fin du film est vraiment lente et j'ai donc trouvé
le film un peu long . Les acteurs sont excellent surtout James
Stewart et la réalisation excellente , elle n'a d'ailleurs pas prit
une ride . Dans l'ensemble c'est donc un bon film malgré des
longueurs mais pas le meilleurs Hitchcock .
Il y a deux scènes mythiques : le "Qué sera" interprété avec
une intensité palpable par Doris Day et la scène de concert,
formidablement réalisée et calquée régulièrement depuis. Outre ses
deux scènes, il y a aussi de bons moments, mais il faut reconnaître
de nombreuses longueurs, le peu de cohérence dans les réactions des
personnages (quelle idée de laisser son fils à des gens connus de la
veille par exemple), la relative prévisibilité de l'histoire font
que l'intérêt décline assez rapidement. Dommage !
« L’homme qui en savait trop ». Me voilà réconcilié avec sir
Alfred Hitchcock. Si « Vertigo » m’avait déçu, celui-ci est
nettement plus captivant. Il y a une ambiance, l’intrigue est
palpable. La fragilité de James Stewart et de Doris Day m’aide à
croire à leur initiative d’enquêter eux-mêmes. Jusque dans leur voix
murmurée, instable (à voir en VO). Et l’émotion aussi, avec Doris
Day qui chante « Que sera, sera » à l’ambassade. Certes, il y a bien
des plans qui ont vieilli mais l’ensemble est convaincant. Là
encore, la fin est précipitée pour ne pas dire soudaine et a les
allures d’un feuilleton : on ne s’attarde pas sur le happy end.
Scénario plein de failles, Doris Day fadasse, Stewart sans
surprise... Le maître du suspense se vautre dans un remake bien
inégal. On retrouve heureusement sa patte dans quelques scènes :
chez le taxidermiste et au Royal Albert Hall essentiellement. Un
Hitchcock mineur à voir tout de même.
Décidément, je ne comprendrais jamais
les thuriféraires de Hitchcock. Ce film n'a vraiment rien pour lui.
Doris Day est excédante que ce soit par sa voix de crécelle ou par
son jeu surfait, gras et sans aucune implication. James Stewart égal
à lui-même, sans briller, un peu atone, le regard perdu, dépassé par
les évènements mais qui court après. Une intrigue complètement
factice avec un final aussi bien absurde que mal filmé (le coup du
revolver sui sort de quelques millimètres à chaque seconde c'est
d'un commun...)
Dans les années 50, Hitchcock est au
sommet de sa forme et aligne les réussites les unes après les
autres. N'empêche, malgré le technicolor splendide, la musique
inspirée et l'excellente séquence marocaine, tout le reste apparaît
très mineur. Doris Day et James Stewart, c'est assez bof comme
casting (en même temps j'imagine mal Grace Kelly et Cary Grant en
parents recherchant leur môme !) et surtout le fil scénaristique est
très mince. Mais le pire, c'est la conclusion du film, pas loin du
jus de boudin ou de la queue de poisson. Un semi-échec artistique
donc, égaré dans une décennie pourtant quasi-irréprochable d'Alfred
Hitchcock.
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