A l'inverse de Casimir qui est un
monstre gentil,William Wyler nous présente un gentil qui est un
véritable monstre.Cet homme attiré par une femme qu'il ne connait
que de vue,va pour tenté de la séduire la kidnappé afin de la rendre
amoureuse.Pour lui c'est le plus beau jour de sa vie,pour elle le
pire des cauchemars.William Wyler montre comment cet homme frustré
va faire rejaillir toute sa frustrations sur cette femme qu'il
manipule comme il veut. La mise en scène William Wyler de est
parfaite,et l’interprétation glacial de Terence Stamp fait froid
dans le dos .
J’ai adoré ce film de William Wyler, il
m’a passionné du début à la fin. Sous une bande originale légère de
Maurice Jarre ce cache une histoire de kidnapping assez atypique.
Pas de tueur en série, pas d’impuissant, simplement un psychopathe
collectionneur de papillons qui cherche à se faire aimer en
enfermant une femme. Les deux acteurs sont très convaincants,
l’ambiance angoissante est formidable, la fin réussie. William Wyler
nous livre une énième pépite de sa filmographie.
Mise en scène relativement simpliste
mais qui cependant nous permet de ressentir tout un tas de
sensations à la vue de ce drame à la fois noir et prenant. Ce qui
nous retient en haleine ce sont les nombreux retournements de
situation, sans cesse on est en train de se demander comment cette
jeune femme parviendra à s’en sortir car elle accumule les ruses
pour parvenir à se tirer d’affaire. Brillamment interprété par les
deux acteurs principaux (Terence Stamp & Samantha Eggar), tous deux
nous offrent là des performances indéniables.
Ce film est chef d'oeuvre absolu.
Profond, noir, ambigu, il nous fait passer par tous les états. Tout
y est impressionnant, que ce soit la mise en scène de Wyler, le huit
clos étouffant que se livre les deux passionnants personnages du
film. Vraiment on est admiratif devant cette oeuvre profonde,
particulièrement brillante et intelligente, ou les obsessions des
personnages sont rendus remarquablement. Terence Stamp et Samantha
Eggar sont impressionnats. Un grand moment de cinéma.
Aussi à l'aise dans l'art du péplum
("Ben Hur"), la comédie romantique ("Vacances romaines"), le western
("Les Grands espaces") que dans le drame psychologique
("L'Héritière"), Wyler aborde ici le sujet délicat de la folie, de
l'enfermement et du sadisme. Quand d'autres réalisateurs auraient
les scènes violentes, Wyler, bien au contraire, en fait l'économie,
fouille jusque dans les tréfonds de l'âme humaine pour en dénicher
les mécanismes, les déviances, les perversions. Du coup, son film
n'en prend que plus d'épaisseur, mettant en lumière l'humanité dans
la pire inhumanité, la lumière dans la noirceur, effaçant les
frontières entre le bien et le mal, plongeant le spectateur dans un
profond trouble. Quelle leçon de cinéma ! Terrence Stamp et Samantha
Eggar trouvent là le meilleur rôle de leur carrière.
Un drame psychologique où le réalisateur
William Wyler nous prouve encore une fois qu'il est un grand metteur
en scène en instaurant une atmosphère angoissante et dérangeante en
utilisant avec maestria profondeur de champ et plan séquence.
Atmosphère qui est soulignée par la partition, aussi étrange que
brillante et convenant bizarrement au sujet, de Maurice Jarre.
Terence Stamp et Samantha Eggar sont parfaits et arrivent avec brio
à dégager toute la complexité et l'ambiguïté qu'exigaient leurs
personnages. En bref, «The Collector» a tous les ingrédients réunis
pour constituer un incontestable chef d'oeuvre.
William Wyler, alors en fin de carrière au milieu des années
60, a eu le mérite d'aborder un sujet audacieux pour l'époque comme
s'il tentait de rejoindre la nouvelle génération des cinéastes
américains d'alors, les de Palma, Coppola ou Scorsese. Mais Wyler
aborde son sujet scabreux et troublant de façon trop lisse. Dommage,
car le sujet est bon et Terence Stamp fascinant en tortionnaire à
l'apparence tranquille. Sa partenaire manque par contre cruellement
d'inspiration.
Ça paraissait surement trés "moderne" à
l'époque de sa sortie, mais ça a terriblement mal vieilli, dépassé
par tous les suspens infiniment plus subtiles et passionnants que le
cinéma a produits depuis. Maintenant le manque de scénario de rythme
et d'idée, saute aux yeux et c'est une vieillerie lymphatique,
emmerdante et banale !
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