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C'est du mélo, dans le meilleur sens du
terme. Et pour honorer son propos, Patrice Leconte fait dans le
grand spectacle : pas un bouton de guêtre ne manque à la
reconstitution, l'image est superbe.
Le meilleur du film, c'est son histoire.
Un suspense exotique et souvent piquant.
Emir Kusturica, fabuleux dans le rôle de
la brute épaisse. Hormis l'académisme de certaines scènes, voilà un
bon Leconte qui parvient encore à nous étonner.
Daniel Auteuil et Juliette Binoche atteignent avec aisance une
intensité que la narration et la mise en scène se contentent
d'accompagner et de canaliser.
Certains y verront une grande fresque romantique. D'autres y
percevront un pamphlet contre la peine de mort. Qu'importe ! Le
nouveau film de Patrice Leconte est surtout la chronique d'une
passion à trois.
Il y a dans La Veuve de Saint-Pierre deux films. L'un est une
écœurante superproduction franco-canadienne, qui ne nous épargne
rien. L'autre, une histoire d'amour plutôt pas mal, avec une belle
prestation de Daniel Auteuil.
Sa mise en scène est maîtrisée, son trio d'acteurs idéal,
parfait, mais l'ensemble, assez froid, manque cependant un peu
d'émotion.
Leconte n'insuffle pas assez d'ampleur à l'ensemble du film.
Ce manque de dynamisme se ressent fortement et ajoute à la
prédictibilité et l'inéluctabilité de l'histoire.
Ce film à l'ancienne nous laisse tout de même, un peu agacé.
C'est trop de belles images, de scènes d'anthologie.
Plombant son film dans un mélo, duquel
on ne sortira pas, le réalisateur avec force gros plans et chevaux
qui galopent cherche sans cesse à nous émouvoir, sans jamais
parvenir à nous toucher vraiment.
Consensuel et lisse, dépourvu de tout
engagement esthétique ou politique fort, La Veuve de Saint-Pierre ne
suscite ni emballement ni agacement : juste une profonde
indifférence.
Bien sûr, les images sont belles. Mais
réussir quelques plans larges quand on est entouré d'étendues
glacées, c'est tout de même le minimum syndical auquel tout cinéaste
est tenu.
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