"Coup de torchon" est un grand film de
Bertrand Tavernier. Adapté de "1275 âmes" de Jim Thompson. Les
acteurs sont tous excellents. L'immense Philippe Noiret trouve là un
de ses meilleurs rôles. Ajoutons à cela une musique étonnante et
entêtante de Philippe Sarde, ainsi qu'une très belle chanson, "Dans
la chambre vide". En résumé, "Coup de torchon" compte parmi mes
films préférés.
Un chef d'oeuvre d'ironie mordante et de
noirceur. Les décors naturels du Sénégal excluent toute sensation d'exotisme.Tavernier
avec sa précision de documentariste, décrypte un malaise qui n'a pas
de nom. Noiret sombre dans sa folie et le monde avec. Impitoyable.
Une claque ce film. J'ai dû le voir une
dizaine de fois. Philippe Noiret, au top de sa forme. Un scénario
qui tient la route, du suspense, de l'action et de l'humour. Tout
simplement un chef d’œuvre..
Drôlissime, grinçant, iconoclaste,
provocateur, grossier, poétique, mystique, mélancolique,
jubilatoire. COUP DE TORCHON porte bien son titre : il balaie d'un
revers audacieux tous les clichés. On atteint le niveau des grands
classiques français des années 40 !
Tantôt burlesque, tantôt tragique, on
est sidérés devant ce spectacle cynique à la morale désespérée, mais
tellement convaincante... Les dialogues sont inégalables et la
réalisation n'est pas en reste.
Coup de Torchon est un vrai coup de
maître... Bertrand Tavernier explore la psychologie humaine avec une
acuité rare.
La bêtise,le racisme,la lâcheté ont
rarement été dénoncés avec autant d'ironie et de force. Un grand
Bertrand Tavernier.
Des acteurs époustouflants , même pour
les roles secondaires. Une histoire qui navigue entre l'ironie, le
drame la gravité et pourtant ponctuée de scènes hilarantes. Une
musique également très forte. On sort secoué de la vision d'un tel
film. Je pense que le mot de chef d'œuvre n'est ici pas galvaudé.
Des dialogues trop explicites et des images pas toujours
parlantes. Plus que pas mal mais pas vraiment transcendant non plus.
On n'est pas mort de rire mais on savoure quand même.
L'ennui n'est toutefois pas absent du film. Par ailleurs, un
sentiment de dégoût vous saisit peu à peu.
Transposer le cadre de "1275" âmes en
Afrique coloniale avec un Eddy Mitchell en polo marin et une "Rose"
déversant des flots d'immondices en guise de conversation, ça tient
ni plus ni moins de la pure trahison.
Tavernier et son scénariste transforment
la métaphysique de l'absurdité du grand romancier en une pochade
vulgaire et vaine. Rien ne colle
vraiment et le cinéma sort perdant.
Une étoile pour Noiret.
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